Victoire à la Forestière en solitaire !
C’est un peu sans savoir comment vont réagir les jambes que je m’engage sur cette Forestière, en effet la veille j’avais bien forcé sur les pentes du Ventoux (1h09’50’’ par Bedoin) et une très longue sortie de quasiment 9h en début de semaine m’avait bien entamé tout cela mêlé au trajet en voiture, bref l’aventure en terre inconnue du Juras va commencer…
le site de l'organisation : http://www.premiumwanadoo.com/la-forestiere/epreuve.php?epr_id=1
Au départ la pluie a cessée après les averses de la nuit, et d’après les prévisions météo je partais dans l’esprit de ne pas prendre la pluie ou très peu…
Il n’en ai rien dès la première descente la pluie refait son apparition pour ne plus nous quitter pendant trois bonnes heures.
Très vite une attaque de Nicolas Fritsh nous ramène à 5 coureurs à l’avant de la course : Nicolas Fritsh, Nicolas Ougier, Blaise Sonnery, Damien Vuillier et Moi. Les jambes, très dures les premiers kilomètres, redeviennent plutôt bonnes même si avec la pluie c’est dur d’avoir de bonnes sensations !
Au bout de 2heures la pluie se fait de plus en plus forte et l’on entame la descente qui mène à St Germain de Joux.
Blaise Sonnery et Damien Vuillier sont les meilleurs descendeurs, accompagné par Nicolas Fritsh mais Nicolas va tomber et l’on se retrouve a 3 dans la descente que je prend sans risques. Dans ma tête je préfère faire 5 ou 6 et arriver entier !
En plus de la pluie il fait froid, j’attend que les bosses pour me réchauffer !
Les 2 fuyards nous prennent 1 minute dans la descente. Dès la bosse qui suit Ougier, pas au mieux, va concéder du terrain.
Je me retrouve donc en très bon compagnie avec mon ancien équipier de Voiron, a ce moment la je ne doute pas de rentré sur l’avant pensant que mes plus gros adversaires étaient à coté et derrière moi.
Sauf que les kilomètres passent les relais s’enchainent et l’écart oscillent constamment entre 50’’ et 1’30’’, on ne reprend rien pourtant on ne chôme pas mais je pense que les bosses sont trop courtes pour nous.
C’est dans la bosse de Cerdon, kilomètre 110, on aperçoit les deux hommes de tête, que je décide de mettre un coup d’accélérateur, Nicolas craque, et je reviens sur le sommet sur Damien Vuillier. Je le passe bien plus vite, je vais donc poursuivre seul.
A ce moment la je comprends que je suis parti pour un chrono de 50kilomètres… Maintenant il convient de gérer, ne pas laisser trop de plumes et de temps sur le plat pour pouvoir monter les bosses restants a gros tempo pour revenir devant.
On m’annonce 25’’. Il reste une bonne trentaine de kilomètres, et pas que de la bosse, ca va être long pour moi... Mais à ce stade de la course tout le monde est un peu livré a lui même !
retour sur Blaise Sonnery
C’est kilomètre 130 qu’arrive la bosse qu’il me fallait, un bon talus de 4bornes avec de sérieuses rampes a 10%. Je reviens au bout de 2km sur Blaise et le passe aussi très vite sur le gros plateau pour mettre un petit coup au moral. Je finis comme je peux la bosse tout à fond, sans connaître …
Le problème est que je ne connais rien du tout au parcours, et je m’inquiète un peu si le final est plat. Mais néanmoins je ne me pose pas de question et gère comme un chrono en négociant toujours les descentes très prudemment, il n’est pas question de tombé surtout que mes poursuivants ont l’air assez loin.
En bas d’une longue descente, je me renseigne sur l’écart et l’on m’annonce 3 minutes. Je suis énormément surpris ! Mais je continue mon effort et le profil me convient bien, des bosses plutôt roulantes et des parties planes ou j’essayais d’envoyer du braquet ; en fait je me suis régalé dans cet effort solitaire !
La moto qui me suit m’indique 8kilomètres et il en restera un peu plus. C’est long car je n’ai plus trop d’info, on me dit 3min sur les 3 poursuivants.
Je franchis la ligne en vainqueur pour la 3ème fois cette année en cyclosportive « heureux comme un gamin »…
classement :
Tous ceux qui liront ce compte-rendu, j’aimerai que l’on ai une pensée pour le fils de l’organisateur, Dominique Herbert, vététiste confirmé, décédé à l’âge de 27 ans, renversé par une voiture alors qu’il circulait en VTT, il aimait parcourir les chemins forestiers de la montagne du JURA, sa région d’origine.
Que le monde du Cyclisme s’associe pour perpétrer son souvenir.
Maintenant rendez vous la semaine prochaine aux cimes du Lac d’Annecy, qui là est un objectif pour moi !